Je mets le dernier mail que j'ai reçu :La lettre du SNUipp Isère
Vendredi 3 octobre 2008
Merci de communiquer cette lettre aux collègues de l’école
Ne répondez jamais directement à ces messages, mais à
snu38@snuipp.fr.
Sommaire
· Journée d’action du mardi 7 octobre – grève et rassemblement à 14h à la gare
· Atteinte au droit de grève : rassemblement devant l’IA samedi 4 octobre à 21 heures
· Base élèves : formation à la chaîne – comment réagir
· Communiqués de presse du SNUipp national
· RASED : chronique d’une mort annoncée
· Budget : fin des RASED, fin des IUFM, c’est dans le budget 2009
n Mardi 7 octobre – grève et manifestation
Rassemblement à 14h devant la gare de Grenoble
Cette journée d’action sera l’occasion de riposter contre la dilapidation programmée de notre service public d’éducation nationale et l’atteinte aux droits syndicaux que nous connaissons. Les retours que nous avons nous laissent envisager une bonne réussite de la grève. Afin que nous ayons une bonne idée de la mobilisation, merci de nous envoyer un état des grévistes à
snu38@snuipp.fr (pas de réponse directe à ce mail, ça ne fonctionne pas).
La loi du 20 août prévoit que nous informions notre hiérarchie de notre intention de faire grève, rien de plus.
Nous ne sommes donc tenus que d’informer notre hiérarchie de notre intention de faire grève.
Rien ne nous oblige à informer les municipalités, la loi a prévu que c’était notre hiérarchie qui transmettait l’information, tenons-nous en là.
En ce qui concerne l’information aux parents, la circulaire prévoit que « le directeur d’école informe les familles des conséquences éventuelles du mouvement social sur la fonctionnement de leur école par les moyens de communication les plus appropriés ». Par « conséquence du mouvement social », nous entendons, l’absence d’un certain nombre de maîtres. Au-dessus de 25% d’absence des maîtres, l’accueil est organisé sous la responsabilité de la Mairie.
n Atteinte au droit de grève : rassemblement devant l’IA samedi 4 octobre à 21 heures
Nous vous donnons rendez-vous samedi 4 octobre (demain) pour un rassemblement symbolique au cours duquel nous remettrons des déclarations d’intention dans la boîte aux lettres de l’IA. Nous tiendrons une conférence de presse à cette occasion pour dénoncer l’atteinte au droit de grève qui nous est faite.
Vous pouvez encore nous envoyer vos déclaration d’intention par fax : 04 76 40 36 42 (trop tard pour le courrier, nous ne sommes pas distribués le samedi). Envoyez tout de même l’original de votre déclaration à l’IA.
n Base élèves : formation à la chaîne – comment réagir
L’Inspecteur d’Académie n’a pas répondu à notre demande de suppression de formation à Base élèves.
Or, Xavier Darcos annonçait en juin la suppression de certains champs, en estimant que ce fichier était « profondément liberticide » et en affirmant qu’il ne contiendrait à l’avenir, plus que "le nom et l'âge de l'élève".
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2861 Pour l’instant, seuls quelques champs ont été enlevés, cela montre la légèreté avec laquelle cette question est traitée.
De même, la sécurisation « maximale » qui nous a été promise depuis de longs mois, et qui, selon l’Inspecteur d’académie, devait être effective dès cette rentrée, n’est toujours pas mise en place.
Quand bien même le fichier Base élèves serait épuré et vidé de son contenu, le danger resterait entier puisqu’un numéro d'identifiant est attribué à l'élève. Car le principal tient justement à cela : l’identification des enfants dans un fichier central, la constitution de la BNIE (base nationale des identifiants élèves).
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2877- Le ministère pourra, quand il le voudra, ajouter de nouveaux champs (comme cela s’est fait cette année avec l’ajout des compétences et des PPRE)
- Le fichier pourra être interconnecté avec d’autres fichiers
Dans notre métier, nous avons pour ligne de pratique de travailler en confiance avec nos élèves et leur famille, et de ne laisser sortir aucune donnée confidentielle de l’école. C’est vers l’opposé de cette éthique que tout nous oriente actuellement.
Après base élèves, il y aura : le livret scolaire électronique, le livret de compétences électroniques, la base enseignants, les primes au mérite en fonction des résultats des élèves, la mise en compétition des enseignants et des établissements.
Ce n’est pas de cette école dont nous voulons.
L’installation de Base élèves se poursuit dans notre département sans que ces questions n’aient eu de réponses satisfaisantes.
C’est pourquoi, nous demandons toujours l’arrêt de base élèves et l’effacement des données déjà collectées.
Nous vous appelons à en discuter en conseil des maîtres et avec les parents d’élèves, nous vous proposons de signer et de transmettre à votre IEN la motion qui suit.
Madame, Monsieur l’Inspecteur,
Le ministre de l’Education Nationale a annoncé lui-même que le fichier Base élèves était « profondément liberticide » et qu’il ne contenait plus que "le nom et l'âge de l'élève".
En cette rentrée, le fichier n’apparaît pas modifié. La sécurité n’est pas renforcée. La fiche de renseignements « Base élèves » ne correspond pas aux annonces du Ministre.
Compte tenu de ce contexte et du contexte général très sensible autour du fichage, de la responsabilité engagée par les enseignants, et de notre mission éducative concernant la protection des libertés individuelles et collectives et plus particulièrement celle des enfants
Le Conseil des maîtres de l’école ……………………………. ;
refuse d’entrer la moindre information dans le fichier Base élèves ou de communiquer la moindre information dans le but qu’elle y soit entrée.
Le conseil des maîtres est solidaire de sa directrice, son directeur, qui refuse d’utiliser Base élèves.
Peut-être avez-vous été convoqué à une formation Base élèves.
N’y apportez aucune fiche de renseignement de votre école.
Le SNUipp a réactualisé son préavis de grève pour les collègues convoqués à une formation Base élèves. Contactez-nous pour toute question à
snu38@snuipp.frn RASED : chronique d’une mort annoncée
RASED : scénario catastrophe : Le ministre vient d’annoncer brutalement la fermeture dans le premier degré de
3 000 postes spécialisés E et G. Cette décision, si elle était maintenue, conduirait à priver 150 000 élèves d’aides effectuées dans le cadre des RASED*.
Ce sont des territoires entiers dans lesquels le réseau ne pourra plus intervenir. Ce sont des personnels dont le professionnalisme et l'expérience sont niés.
Alors même que le ministre prétend faire de la lutte contre l'échec scolaire une priorité, cette décision brutale, prise en dehors de toute concertation, est pour le moins paradoxale.
Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales, les associations professionnelles et de parents d'élèves interpellent le Ministre de l'Éducation nationale sur le devenir des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté.
Pour toute réponse, au détour d'un paragraphe du projet de budget 2009, on aura appris la suppression à la rentrée prochaine, de plus d'un quart des postes dévolus à la prévention et la remédiation des difficultés scolaires, les personnels étant « réaffectés » « au sein des écoles » devant des élèves.
Le SNUipp demande la levée de cette mesure et l'ouverture immédiate de discussions sur le devenir et le développement des Réseaux d'aides en difficulté.
Le SNUipp appelle à participer massivement aux mobilisations du 7 octobre ainsi qu’à la manifestation nationale du 19 octobre.
(*) Le Réseau d’aides spécialisées pour les élèves en difficulté regroupe des enseignants qui sont spécialement formés aux aides pédagogiques (maîtres E), rééducatives (maîtres G) et psychologique (psychologue scolaire). Un personnel de réseau d'aide intervient, en moyenne sur l'année, auprès de 50 élèves ».
n Budget : fin des RASED, fin des IUFM, c’est dans le budget 2009
École primaire : rupture dangereuse : Le Ministre de l’Éducation nationale vient d’annoncer que le projet de budget 2009 prévoyait 6 000 suppressions d’emploi dans les écoles élémentaire et maternelle. Pour la première fois une hausse du nombre d’élèves (15400 élèves supplémentaires attendus en septembre 2009) s’accompagne de suppressions de postes.
En effet, derrière l’affichage mensonger de la création de 500 postes, ce sont bien des milliers d’enseignants qui vont manquer à la rentrée 2009 dans les écoles. Des enseignants qui travaillent avec des petits groupes d’élèves en difficulté dans les RASED, des enseignants qui assurent les remplacements de congés maladie ou de maternité, en passant par les stagiaires qui effectuent les décharges des directeurs d’école, ou permettent le départ en formation continue, ou assurent la mise en place des TICE à l’école, seront beaucoup moins nombreux. Aux classes plus chargées, s’ajoutera la remise en cause de l’aide aux élèves en difficulté avec l’annonce de 3000 suppressions d’enseignants des RASED alors que le ministre prétend faire de la lutte contre l’échec scolaire sa priorité !
Après le « débrouillez-vous » sur les 60 H, la remise en cause de la maternelle, cette annonce constitue une immense régression qui amplifie le renoncement à une école publique au service de la réussite de tous.
L’annonce de mise en réserve de 500 postes de personnels administratifs qui seraient affectés aux futurs EPEP est une véritable provocation. Ce nouveau projet n’a fait l’objet d’aucune concertation alors que le précédent avait été rejeté par l’ensemble des organisations syndicales, associatives et d’usagers du service public d’éducation.
Ce projet de budget confirme une rupture dangereuse qui s’opère dans le premier degré. Elle permet sans conteste, d’attribuer à Xavier DARCOS la médaille d’or du ministre de l’éducation nationale le plus agressif contre l’école publique.
Le SNUipp demande solennellement au gouvernement de renoncer à ces suppressions massives de postes et à son projet d’EPEP (établissement public d’enseignement primaire). Il appelle les enseignants des écoles à participer massivement à la journée du 07 octobre et à la manifestation nationale du 19 octobre. »